En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour mesurer l'audience de notre site.
FERMER

Il faut espérer que les Français ne se trompent pas d’élection

Par le |

Les enjeux des rendez-vous électoraux des 20 et 27 juin prochains ne sont pas pour le moment suffisamment connus par les électeurs.

Les risques de confusion sont nombreux car si ces enjeux réels ne sont pas du tout compris, c’est que le discours politique n’est pas clair. C’est en grande partie dû au brouillard total qui recouvre la vie politique depuis quatre ans.

Beaucoup souhaitent transformer ces élections en « mid-term » électoral voire en avant premier tour des prochaines présidentielles. C’est une erreur.

Les régions, mais aussi les départements, sont devenus au fil du temps les véritables échelons d’aménagement du territoire. Responsables des infrastructures, des transports, initiateurs de nombreuses politiques d’aménagement, porteurs financiers et techniques de l’investissement des collectivités locales dans leur ensemble, les régions et les départements sont les vrais porteurs de notre avenir.

La France a besoin à ce niveau de responsabilité d’hommes et de femmes qui, quelle que soit leur appartenance politique, ont à la fois les convictions mais aussi les capacités d’assumer ce rôle de gestionnaire des territoires.

Il est particulièrement surprenant qu’un des principaux sujets de ces campagnes soit la sécurité alors que ni les départements ni les régions n’ont une quelconque compétence dans ce domaine.

Le risque majeur de ce décalage entre la façon dont les débats sont menés et l’objectif concret du choix pour nos exécutifs territoriaux des personnes compétentes, c’est le ras le bol. Le désintérêt, l’abstention ou le vote épidermique.

Nous l’avons vu l’année dernière avec les élections municipales. De nombreuses villes, et parmi les plus importantes, ont été remportées par des regroupements ultra minoritaires avec le soutien de moins d’un quart des électeurs. Quel que soit le positionnement de ces minoritaires, ils imposent au trois autres quart de la population des idées non partagées. La démocratie n’y gagne rien. L’image du politique en sort encore plus dégradée.

Pour nous, à Equilibre des Energies, nous savons que les régions sont parmi les principaux acteurs de la politique environnementale.

La maitrise des politiques d’adaptation au terrain des politiques environnementales passe par ces collectivités : incitation à la rénovation des immeubles, équipements pour les véhicules électriques, réseaux de chaleur, soutien aux filières énergétiques sans gaz à effet de serre, déplacements décarbonés etc.

Il serait très grave que par un hold-up sur ces élections, les exécutifs territoriaux soient choisis sur des critères qui n’ont rien à voir avec les impératifs d’une bonne maitrise de l’ensemble de ces enjeux.

Equilibre des Energies a toujours accompagné les exécutifs territoriaux dans leur recherche d’optimisation des politiques territoriales en faveur de la protection de l’environnement. Encore, faut-il que les élus maitrisent ces préoccupations et possèdent une volonté d’avancer dans le bon sens.

François Moutot
François Moutot
Délégué aux affaires régionales d’Equilibre des Energies
PARTAGER CET ARTICLE