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Mobilité et transition énergétique : la SNCF et Transdev en mouvement !

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La semaine prochaine, le Gouvernement présente le projet de loi d’orientation des mobilités qui sera le texte majeur du quinquennat dans le secteur des transports. Tour d’horizon de deux acteurs majeurs des transports et de la mobilité de demain : la SNCF et Transdev s’engagent fortement sur le terrain de la transition énergétique.

« La consommation d’énergie de la SNCF s’élève à 17 TWH (térawattheure) chaque année, l’électricité représente 9,5 TWh de ce total. La majeure partie de cette électricité est achetée sur le marché classique mais nous avons décidé d’aller plus loin en contractualisant auprès de producteurs d’énergies renouvelables via des contrats d’achat à long terme sur 20 ans (PPA : Power Purchasing Agreement). Même si nous émettons très significativement moins de CO2 que les autres opérateurs de transport – aériens, routiers -, nous sommes déterminés à continuer de décarboner et de verdir au maximum notre mix-énergétique. Le ferroviaire est assurément du côté des solutions en matière de transition énergétique et écologique ; la feuille de route stratégique vers l’Energie Responsable que nous avons faite valider par le COMEX est une des preuves de notre engagement dans la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la qualité de l’air », explique Olivier Menuet, Directeur Energie du Groupe SNCF et Président de la filiale SNCF ENERGIE.

SNCF : le défi du zéro carbone d’ici 2040 à 2050

SNCF

Dans une logique d’efficacité et de sobriété énergétiques, la SCNF a pour objectif de consommer 20% d’énergie en moins entre 2015 et 2025 et de réduire de 25% ses émissions de C02 grâce à l’évolution du mix énergétique. Réduire la consommation d’énergie contribue aussi à la décarbonation de ses activités en favorisant les énergies renouvelables. Le défi du zéro carbone devrait être atteint d’ici 2040 à 2050. La montée en puissance de l’éco-conduite et la transformation du parc de locomotives diesel pour les rendre hybrides avant de les remplacer par du matériel électrique à l’horizon 2050 constituent également des axes essentiels. « Le premier train hybride devrait circuler d’ici 3 ans. Il est impossible d’électrifier l’ensemble du réseau de 32 000 km en termes de coûts, en sachant que 17 000 km le sont d’ores et déjà. De plus, le chantier générerait des émissions de CO2 considérables, ce qui serait contre-productif en matière de lutte contre le changement climatique. L’innovation joue un rôle essentiel dans cette dynamique d’hybridation des équipements – trains, camions, bus… – avec des travaux de R&D menés sur l’hydrogène et la pile à hydrogène stationnaire », reprend Olivier Menuet.

En savoir plus sur les positions d’EdEn : EdEn présente son cahier d’acteur Mobilité – 4 millions de véhicules électriques en 2028 : Pourquoi et comment ? 

Des compteurs communicants et intelligents

L’accent est aussi mis sur la consommation énergétique de SNCF en dehors des activités de transport de marchandises et de voyageurs. Une partie importante de cette consommation est concentrée sur ses bâtiments : bureaux, gares, sites industriels et ateliers de maintenance. Plus de 100 millions d’euros par an sont dépensés pour les trois fluides – eau, électricité, gaz – utilisées dans ces bâtiments, les efforts sont mis en œuvre pour réduire cette consommation de 20 % entre 2015 et 2025. L’entreprise s’appuie notamment sur une solution de télérelève pour faire des économies d’énergie. Des compteurs communicants dotés d’une interface permettent de visualiser les variations de consommation de manière graphique et de mieux les gérer. Enfin, l’énergie solaire est privilégiée pour l’ensemble du patrimoine foncier et immobilier de l’entreprise. La SNCF s’est engagée auprès de l’Etat dans son grand plan solaire intitulé « Place au Soleil » fin juin 2018 lors d’une cérémonie à l’Hôtel de Roquelaure en présence du Secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu et des 3 PDG des Groupes EDF, ENGIE et TOTAL.

Lire aussi : Mobilité électrique : la transition est en route – Tribune de Brice Fabry (Nissan) 

Transdev : une mobilité propre en faveur de la transition énergétique

Acteur mondial de la mobilité, Transdev est implanté dans 20 pays et propose des solutions de déplacement innovantes et respectueuses de l’environnement aux collectivités, aux entreprises et aux usagers. La parole à Thierry Mallet, PDG de Transdev.

« La transition énergétique est une question fondamentale et déterminante, le secteur du transport représente en effet 40% des émissions de CO2 en France. Nous intervenons pour le compte et aux côtés des collectivités territoriales afin de définir et de déployer des stratégies et des solutions de mobilité publique plus propres et durables. A chaque fois, ces stratégies doivent être adaptées en fonction des territoires, de leurs ressources, de leurs besoins et de leurs moyens.

Certains pays sont plus avancés que d’autres en matière notamment de transports publics propres. A Amsterdam et Eindhoven, nous pilotons deux des réseaux de transport les plus modernes et les plus propres au monde qui comptent 400 bus électriques. Nous exploitons aussi 1000 véhicules au gaz naturel en France, 400 aux Pays-Bas, et 348 en Suède. Globalement, Transdev est le premier exploitant européen de bus électriques « zéro émission ».

A ce jour, la question de la charge et de l’autonomie électrique reste encore un frein même si des progrès considérables sont là. La solution du GNV peut être une alternative ou s’avérer complémentaire. L’option de l’hydrogène est intéressante mais le coût de la pile à combustible est rédhibitoire.

Du côté de la réglementation, il me semble qu’il y ait des éléments à clarifier en faveur d’un engagement fort en faveur de la transition énergétique. Qu’en est-il par exemple du diesel hybride ? Dans ce contexte, la question d’une taxe sur l’essence et sur les émissions de CO2 reste d’actualité. »

La mobilité électrique du côté d’EdEn

EdEn considère que la mobilité électrique apporte aujourd’hui une réponse à grande échelle tant pour réduire les émissions de CO2 du secteur des transports – 30 à 40 % des émissions françaises – que pour stabiliser un système électrique appelé à intégrer de plus en plus d’énergies renouvelables intermittentes.

 
Laurent Jacotey

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