En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour mesurer l'audience de notre site.
FERMER

L’autoconsommation, une pratique en plein essor

Par le |

325 939 consommateurs individuels (+77 % en un an) produisent de l’énergie solaire. La puissance installée chez les auto-consommateurs individuels est de 1,6 GW, près de 10 % de la puissance solaire installée en France.

Le code de l’énergie définit l’autoconsommation comme la possibilité pour un consommateur de produire lui-même tout ou partie de sa consommation d’électricité. Elle est individuelle lorsque le consommateur produit lui-même l’électricité qu’il consomme. Dans cette situation, le réseau public de distribution assure à chaque instant à l’auto-consommateur individuel l’alimentation électrique qui lui est nécessaire en plus de sa production solaire et la collecte de sa production quand il ne consomme pas ou peu.

L’autoconsommation est collective lorsqu’elle permet à un groupe de consommateurs et de producteurs d’électricité de se répartir l’électricité produite.

L’autoconsommation individuelle : une pratique qui devient significative

À fin juin 2023, la France compte 325 939 autoconsommateurs individuels, ce qui représente une hausse de 77 % entre 2022 et 2023. Un phénomène en très nette accélération. Les autoconsommateurs individuels sont inégalement répartis sur le territoire. Les départements avec les plus fortes puissances installées sont l’Isère, les Bouches du Rhône, la Haute Garonne, ainsi que l’Hérault.

Le client dispose d’un unique raccordement au réseau public. La généralisation du compteur Linky, qui permet de mesurer à la fois les flux d’énergie soutirés et injectés sur le réseau public, a facilité la mise en service d’une installation d’autoconsommation, à moindre frais pour le client.

En effet, sur la base des données du compteur, le client peut être facturé par son fournisseur de l’électricité qu’il a soutirée sur le réseau et bénéficier du tarif d’achat de l’électricité qu’il a injectée sur le réseau.

Les producteurs photovoltaïques de petites puissances peuvent bénéficier d’un tarif avantageux d’obligation d’achat fixé contractuellement pour 20 ans. Ces tarifs ont été divisés par deux, entre 2012 et 2021, sur l’ensemble des segments. Cela s’explique par la baisse importante des coûts de production du photovoltaïque. Mais depuis peu, l’effet des crises sur les coûts des matières premières (et donc sur les panneaux) a stoppé cette baisse.

L’autoconsommation collective : une logique de circuit court, encore en émergence, mais qui séduit de plus en plus

L’autoconsommation collective est un partage d’électricité produite localement entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs situés dans une zone géographique délimitée (l’éloignement ne doit pas dépasser 2 km, 20 km à titre dérogatoire en zone rurale). On peut, par exemple, partager cette énergie au niveau d’un immeuble, d’une copropriété, d’un quartier ou d’une zone d’activités.

En 2018, la France ne comptabilisait que six opérations d’autoconsommation collective. À fin juin 2023, elle en compte 224 rassemblant près de 2 700 consommateurs et près de 400 producteurs, pour une puissance totale de 14 MW en grande partie issue de panneaux photovoltaïques. Le partage d’électricité produite localement entre plusieurs personnes attire notamment les collectivités locales, responsables à elles seules de plus de 100 opérations d’autoconsommation collective.

Ce nouveau mode de consommation est amené à se développer encore. On observe une nette accélération du nombre de projets : près de 400 nouveaux projets déclarés auprès des interlocuteurs territoriaux d’Enedis fin juillet 2023 (contre une centaine fin juillet 2022).

En tant que gestionnaire de réseau public d’électricité, Enedis est un acteur essentiel de l’autoconsommation collective. Enedis gère le quotidien des opérations d’autoconsommation collective en service :

  • en relevant les courbes de charge de consommation et de production des participants équipés de compteurs communicants ;
  • en calculant les parts de production à affecter à chaque consommateur ;
  • en communiquant les kWh ainsi calculés aux fournisseurs d’électricité pour qu’ils les déduisent de leur facturation aux consommateurs.

Grâce au réseau public de distribution, tous les participants bénéficient d’une garantie d’alimentation en électricité de qualité, même en l’absence de production locale !

Sylvie Maurand
Sylvie Maurand
responsable solutions pour consommer vert et local, Enedis
PARTAGER CET ARTICLE