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Cool roof : des toitures à haute réflexion solaire

cool roof walmart
Par le |

Le « cool roof » (également appelé « toit frais » ou « toiture fraîche ») est une technique permettant de diminuer la surchauffe des toitures en été grâce à l’installation de grandes bâches de couleur claire ou à la pose de peinture blanche sur les immeubles.

Une option de toiture encore peu répandue

Le toit frais réfléchit beaucoup mieux les rayons du soleil que les toitures ordinaires, permettant ainsi d’atténuer la chaleur du bâtiment.

Selon les normes locales, une toiture plate est fraiche lorsqu’elle reflète plus de 70% de l’énergie solaire reçue.

Depuis quelques années, les membranes (synthétiques ou bitume élastomère) ont plus de succès que les revêtements en asphalte recouverts de gravier. Il s’agit d’un système s’apparentant à une bâche non amovible comme les liners de piscine. Les membranes de couleur claire permettent ainsi une haute réflexion solaire et une économie importante d’énergie pour la climatisation.

« Ces membranes sont durables, bien étanches (…), et pratiques à poser. Bonus écologique en fin de vie, elles polluent moins que l’asphalte.» (Magazine Énergie & Développement Durable)

Ces produits restent malgré tout assez rares car seuls peu de fabricants les proposent en Europe.

Les bénéfices d’une toiture fraiche

Ce système augmente la durée de vie de la toiture et garantit une étanchéité plus longue. Pouvant diminuer jusqu’à 30°C les températures maximales des toits, elle offre un plus grand confort aux habitants du bâtiment lorsqu’il n’y a pas de climatisation. En présence de climatisation, les dépenses journalières en été peuvent être réduites de 10 à 30% ; bénéfice à comparer au préalable avec l’augmentation du besoin de chauffage nécessaire en hiver.

Mais cette technique de toiture offre également des bénéfices d’un point de vue collectif. Plus il y a de bâtiments à toit frais, plus la chaleur de la ville est atténuée pour les habitant.  En effet, les villes sont souvent plus chaudes qu’en campagne à cause de l’effet thermique des bâtiments.

Une solution pour lutter contre le changement climatique

D’après la « Global Cool Cities Alliance », ce système déjà très répandu dans le sud de la méditerranée devrait être développé dans les pays du nord afin de lutter contre le changement climatique.

En effet, en 2009, S.Menon, H.Akbari, S.Mahanama, I.Sednev and R.Levinson publient un rapport selon lequel la généralisation de toitures et de revêtements de rues fraiches dans le monde pourraient augmenter l’albédo planétaire de 0,003 (échelle entre 0 et 1) et diminuer ainsi le réchauffement mondial de 0,008°C. Ce chiffre n’incluant pas la réduction des émissions de Co2 liée à la baisse des besoins en climatisation.

Un potentiel limité d’après le magazine Énergie & Développement Durable qui considère les bénéfices locaux comme apparaissant plus significatifs que les bénéfices à l’échelle du climat.

La France reste nettement moins avancée dans ce domaine que d’autres pays. Par exemple, les Etats-Unis ont déjà intégré ce système au code de construction de certaines villes.

Si les subventions en France privilégient les toitures végétalisées aux toitures à haute réflexivité, c’est avant tout pour des raisons de logique climatique. En effet, notre pays ayant un climat tempéré, il est important de bien prendre en compte les économies d’énergie faites sur la climatisation mais aussi  l’augmentation nécessaire en chauffage durant l’hiver. Une calculatrice est disponible sur le site Cool Roofs Council afin de mesurer les degrés-jours en chauffage et en refroidissement ainsi qu’une estimation des économies financières envisageables.

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