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Brice Lalonde : « La taxation écologique est inéluctable »

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Alors que la colère sociale grogne en France, le Président de l’association Equilibre des Energies Brice Lalonde répond aux questions de l’Usine Nouvelle et apporte sa vision des derniers événements relatifs à la transition énergétique (Programmation pluriannuelle de l’énergie, gilets jaunes, COP 24, rapport du GIEC).

Les Gilets jaunes semblent privilégier le pouvoir d’achat au détriment de la transition écologique. Quel regard portez-vous sur ce mouvement ?

Pour les Gilets jaunes, la question de la taxation écologique n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’inquiétude sur la baisse du pouvoir d’achat pèse. Mais la taxation écologique est inéluctable. Pour la première fois, la question de l’environnement devient centrale. Elle est discutée par l’ensemble des partis politiques et n’est plus seulement le monopole des écologistes. C’est très important. On va enfin discuter de la meilleure manière de faire, celle qui n’écrase pas les pauvres ou les faibles. Et n’essayons pas de nous épuiser à sauver la planète avec nos 2% d’émissions de CO2 et faisons, en France, les choses que nous devons faire. Débarrassons-nous des énergies fossiles, agissons sur le transport et les logements…

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Il ne faut donc pas céder aux Gilets jaunes ?

Il faut écouter. Il y a un sentiment d’injustice et ce n’est pas nouveau. Il faut décourager l’usage des énergies fossiles, mais il faut redistribuer d’une manière ou d’une autre. C’est ce que fait le gouvernement. Peut-être pas assez et peut-être n’est ce pas suffisamment expliqué. C’était une idée de Nicolas Hulot quand il a créé son ministère de la Transition écologique et solidaire. Alors pourquoi est-il parti? Il n’aurait pas dû partir ou alors il ne fallait pas qu’il accepte d’être ministre. En fait, il n’était pas fait pour être ministre. C’est un excellent communicant. Il a fait énormément pour que les gens prennent conscience que l’on ne peut pas détruire la nature.

Trouvez-vous que les entreprises françaises en font assez en matière de lutte contre le changement climatique?

Nous n’avons pas à rougir de notre CAC 40. Regardez Total. Son business model, c’est le pétrole, mais il passe au gaz, il fait du solaire. Je ne crois pas que cela soit du green washing. Quand vous commencez à faire du green washing, vous êtes prisonnier. Ensuite, on va vous demander des comptes. Vous êtes obligés d’agir. Aux États-Unis, les entreprises, c’est je détruis la planète la semaine et, le week-end, je fais de la philanthropie, des bonnes oeuvres. En France, les entreprises intègrent les préoccupations environnementales dans leur business model.

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le site de l’Usine Nouvelle – Brice Lalonde « La taxation écologique est inéluctable »

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