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La réglementation thermique doit imposer un plafond de co2 émis par m2

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À ce jour, les principales sources directes d’émissions de Co2 dans l’atmosphère sont le logement et les transports. Si les décrets des pouvoirs publics visant à réduire les émissions de Co2 se font encore attendre, ils n’en restent pas moins nécessaires. Regardez la video de Nathalie Dostert, EDF, qui appelle de ses voeux une redéfinition de la relation-clients des énergéticiens.

Après l’observation des bâtiments construits depuis 2010 selon la norme Effinergie qui anticipait la nouvelle réglementation thermique (RT2012) favorisant les installations de chauffage au gaz dans les logements neufs, les réductions de co2 dans les nouvelles constructions et dans la rénovation deviennent urgentes dans les textes à publier en 2013.

Les différents facteurs d’émissions de Co2 dans le logement

Un rapport du Commissariat Général au Développement Durable intitulé Les émissions directes de Co2 des ménages selon leur localisation, faisait état en aout dernier des différents facteurs ayant un impact direct sur les émissions de Co2 en France.

  • La Consommation énergétique et type de logement:

Les logements rejettent en moyenne 3150 kg de Co2 par an. Des émissions directement liées au type de chauffage et à la consommation énergétique des ménages. Les maisons individuelles des pôles urbains émettent ainsi plus de dioxyde de carbone (l’ancienneté des bâtiments expliquant une majorité de maisons chauffées au fioul) que celles des pôles périurbains (plus récentes donc souvent chauffées à l’électricité).

Selon les différentes enquêtes menées par l’Insee entre 2002 et 2006, les ménages vivant dans une maison individuelle équipée d’une chaudière au fioul consommeraient en moyenne 30.000 Kwh par an, soit un tiers de plus que les logements chauffés au gaz naturel et deux fois plus que ceux équipés d’un chauffage « tout électrique ».

Les émissions de Co2 représenteraient ainsi près de 1.000 Kg par an pour une maison équipée d’un chauffage électrique, de 4.500 Kg lorsqu’elle est équipée d’une chaudière à gaz et de 7.500 Kg si celle-ci est chauffée au fioul.

« Pour une maison individuelle, le chauffage au fioul émet sept fois plus de Co2 que le chauffage électrique. »

La moyenne des émissions de dioxyde de carbone pour une maison comme pour un appartement chauffé à l’électricité serait de 10 Kg par m2 et par an. Des émissions multipliées par quatre lorsque le logement est chauffé au gaz, et par six si c’est au fioul.

  • Le climat et la localisation :

Toujours selon le rapport, le climat influencerait également les émissions de Co2 qui diffèrent sur le territoire selon les départements. Ceci s’expliquerait également du fait que les bâtiments ne soient pas répartis uniformément en fonction de leur mode de chauffage.

Les émissions de Co2 seraient ainsi plus importantes dans le nord-est de la France que dans le nord-ouest. Une différence expliquée par une température supérieure de 2° sous un climat plus ou moins océanique que sous un climat semi-continental.

RT2012 et électricité

Malgré une réalité peu encourageante quant aux émissions de Co2 des logements chauffés au gaz, la RT2012 imposera dès le mois de janvier prochain des mesures qui continueront de favoriser les installations au gaz dans les logements neufs.

Video: Nathalie Dostert, EDF : « il faut redéfinir la relation avec nos clients pour devenir plus pédagogique »

Nathalie Dostert, Chef du Département Appui réglementaire et institutionnel chez EDF, a accepté de partager son point de vue sur cette nouvelle réglementation thermique avec Équilibre des Énergies.

D’après Madame Dostert, la RT2012 fait la promotion du gaz dans une période économique déjà difficile, reléguant ainsi l’électricité au second plan.  Il est pourtant important que les français, dans tous les départements, puissent avoir le choix d’équiper leur logement de matériels électriques performants avec un seul abonnement et sans frais de maintenance.

Nathalie Dostert soulève également une question : « est-il bien raisonnable de dépendre d’une énergie importée comme le gaz et d’être ainsi tributaire de la politique d’approvisionnement d’autres pays ? D’après Mme. Dostert, la RT2012 pénalise avant tout les français en mettant en retrait l’énergie la moins chère disponible aujourd’hui et les solutions énergétiques les plus performantes. Il serait donc important de réfléchir à des solutions pérennes… car les énergies renouvelables produisent toutes de l’électricité durable.

Madame Dostert parle ainsi d’une redéfinition de la relation-clients chez les fournisseurs d’énergie. Ces derniers ont en effet un rôle important à jouer dans la formation des français en terme de maîtrise et d’économie d’énergie portant ainsi la responsabilité de leur apprendre à mieux consommer. Pour que les choses évoluent, les consommateurs doivent s’approprier leur consommation d’énergie ainsi que les différents enjeux énergétiques. Dans ce podcast video, N. Dostert nous dit aussi: « L’énergie est un bien qu’il faut utiliser intelligemment». Ecoutez la suite ici…

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