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La révolution du bois dans le collectif

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Christian Louis-VictorMonsieur Christian Louis-Victor est co-gestionnaire de son fonds d’investissements D&P qui accompagne la croissance de quatorze entreprises dont le numéro 1 français de la boite aux lettres qui, avec ses filiales allemande et polonaise, prend le virage numérique avec des boites communicantes.
Mais, M. Louis-Victor croit aussi à la croissance hôtelière et vient d’ouvrir une chaîne d’hôtels de luxe avec : le Juliana; rue Cognac Jay à Paris;  ou le Cannes Palace, ou encore le Colette à Cannes avec son partenaire; le groupe Clannathone.
Malgré toutes ces responsabilités, M. Louis-Victor continue à s’engager dans de nouveaux combats constructifs. En effet, il a accepté la présidence de la Fédération Française des Constructeurs Bois en juillet 2015 (AFCOBOIS) et fin mars celle de la FIBC. Ce mois-ci,  M. Louis-Victor est devenu président de la nouvelle entité l’UICB (Union des Industriels et Constructeurs Bois), qui fédère toute la partie industrielle et construction bois, créant ainsi une vision plus dynamique et plus globale des acteurs de la filière bois.
Cette association regroupe plus de 20000 maisons et 140 entreprises. Mais aussi douze syndicats en France spécialisés autour : des portes, des charpentes, des planchers, des fenêtres, des panneaux ainsi que du lamellé-collé…
Mais cet entrepreneur engagé déclare à qui veut bien l’entendre : « Le bois est au rendez-vous avec l’histoire ».  Le bois capture le co2, en construisant des maisons en bois, on le conserve au lieu de le brûler et on préserve ainsi l’environnement à un moment où la société civile n’a jamais été autant sollicitée pour investir dans la transition énergétique.
Christian Louis-Victor veut accélérer la construction bois en France, pays premier producteur de bois sur pieds et ainsi financer des logements collectifs Bois en démontrant, au delà de l’évidente solution écologique, que la valorisation est excellente et l’entretien réduit!
Monsieur Louis-Victor donne aussi l’exemple de Bordeaux, où l’appel à projets d’Euratlantique porte sur un immeuble en bois de 15 à 17 étages, alors que les immeubles en bois en France ne dépassaient pas dix étages à ce jour.
Par ailleurs, l’ancien invité des atelier EdEn, Monsieur Patrick Leleu, Président de Geoxia et membre d’un des groupes de travail sur la définition des futures normes, déclarait récemment dans les Echos : « la nouvelle réglementation qui remplacera en 2020 l’actuelle RT2012 ne prendra plus seulement en compte la performance énergétique mais aussi, et ce sera nouveau, le rejet de CO2, ce qui favorisera le bois, dont le bilan carbone est meilleur que le béton ».

Demain, nous verrons trente étages construits en bois

Il faut savoir que la construction en bois consiste à assembler des éléments préfabriqués, ce qui lui permet d’être deux fois plus rapide que l’équivalent en béton, mais le bois n’est pas toujours moins cher, voire parfois 5% au dessus du prix du béton. Alors les enjeux industriels et environnementaux sont colossaux et vont s’accélérer après des années plus ou moins atones.
Mais si le projet de Bordeaux fait rêver, voilà qu’un jeune innovateur démontre la possibilité de monter encore à trente étages en bois! Ainsi, un jeune architecte français, Timothée Boitouzet, est primé cette année par le renommé Massachusetts Institute of Technology (MIT). Monsieur Boitouzet a mis au point un bois translucide, plus rigide et imputrescible dont il a déposé le brevet avec sa startup Woodoo!
Pour les ingénieurs curieux, Timothée Boitouzet travaille sur la lignine qui tient les fibres du bois. En la retirant du bois, il reste 70% d’air que Boitouzet complète avec une substance organique qui solidifie le bois. Sans lignine, le bois contient aussi de la cellulose, un matériau cristallin, qui le rend alors translucide. Enfin la lignine retirée est transformée en biocarburant. La boucle est bouclée…

 

Timothée Boitouzet et un échantillon de son innovation (Crédit : Woodoo)

Timothée Boitouzet

Enfin, M. Boitouzet aime citer la référence des trente glorieuses, lorsque le métier d’architecte était en lien direct avec les préoccupations sociales comme l’illustrait très bien l’architecte brésilien Oscar Niemeyer dont un hommage est actuellement rendu au Musée National de Brasilia, par le photographe Jean-François Rauzier.
Boitouzet déclare à Wedemain : « Les architectes avaient un vrai impact sur l’urbanisme. Ils cherchaient à améliorer les conditions de vie des populations à travers une réflexion sur le logement et ses usages. »

On peut imaginer facilement que Christian Louis-Victor est déjà en contact avec ce jeune inventeur qui semble avoir compris, avant tout le monde, les enjeux de la transition énergétique.

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