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Vers la neutralité carbone : quelle place pour le nucléaire dans la France de demain ?

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Les enjeux de l’énergie et du climat sont aujourd’hui un sujet d’inquiétude majeur pour les Français. A quelques mois des élections présidentielles les partis élaborent leur propositions pour poursuivre la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Bernard Accoyer, ancien président de l’Assemblée nationale et aujourd’hui président de l’Association de défense du patrimoine nucléaire et du climat (PNC-France) était notre invité le 8 septembre 2021 afin de nous présenter sa vision de la politique énergétique de la France en vue de la neutralité carbone. Pour lui, celle-ci ne pourra s’appuyer entièrement sur le développement des énergies renouvelables intermittentes comme le solaire ou l’éolien et nécessitera d’utiliser l’énergie nucléaire, à la fois décarbonée et pilotable.

Répondre aux objectifs climatiques européens

Le Green Deal est actuellement au centre des discussions européennes afin d’atteindre une réduction de 55% des émissions de CO² par rapport à 1990 d’ici 2030 et la neutralité climatique d’ici 2050.

Pour atteindre ces objectifs, l’UE doit développer les moyens par lesquels elle pourra disposer d’une électricité décarbonée et pilotable – c’est-à-dire une électricité disponible de manière constante.

Le stockage de l’électricité est encore balbutiant, il faut donc que la France puisse la produire à tout moment afin de pouvoir répondre à la demande. Pour cela plusieurs options sont possibles, notamment le stockage de l’électricité, encore balbutiant, le développement de l’énergie hydraulique et l’énergie nucléaire.

La stratégie française pour une électricité décarbonée

La France a historiquement misé sur le nucléaire, ce qui lui permet d’être aujourd’hui leader des pays du G7 quant à ses émissions de CO² par habitant. Pourtant, depuis 10 ans la France a décidé de réduire la part du nucléaire dans son mix énergétique, ce qui pourrait significativement compliquer sa progression vers les nouveaux objectifs climatiques.

D’autant plus que la Stratégie Nationale Bas Carbone et la Programmation Pluriannuelle de l’Energie estiment que les besoins en électricité vont augmenter de 30% d’ici 2050.

Face à ces besoins croissants et à l’aggravation des problèmes climatiques, la France ne doit pas considérer le nucléaire comme un moyen accessoire mais comme un levier essentiel pour réussir sa transition environnementale. A ce titre, le GIEC considère qu’il faudrait multiplier le parc nucléaire mondial par 5 pour atteindre les objectifs de décarbonation.

Lire aussi : Quelle place pour le nucléaire dans le mix énergétique français ?

A l’approche des élections présidentielles, l’enjeu du nucléaire devrait occuper une place prépondérante dans le débat public qui a tendance à l’occulter au profit d’autres sujets comme la situation sanitaire et géopolitique.

Le mot du président

Brice Lalonde souligne que les peurs liées au nucléaire ne doivent pas être négligées : il faut éduquer le grand public pour qu’il ait une vision plus précise des risques liés au nucléaire et des moyens dont nous disposons aujourd’hui pour les maîtriser.

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