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Benjamin Frémaux : Priorité au climat et à la rationalité économique

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Benjamin Frémaux, Directeur Général de Messier Maris & Associés et auteur de la note « Énergie : priorité au climat ! » de l’Institut Montaigne, était l’invité du Président Jean Bergougnoux. Retour sur cet Atelier-Débat et sur les échanges suscités par la question climatique.

De gauche à droite : Benjamin Frémaux, Jean Bergougnoux

Depuis ses débuts en 2011, EdEn a pour objectif de favoriser les solutions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est donc logique que notre association s’intéresse à la littérature sur ce sujet et plus particulièrement à celle produite par les acteurs en contact avec les réalités économiques et humaines du terrain.

C’est donc avec l’envie de participer au débat d’idées relatif à la transition énergétique qu’EdEn a convié l’auteur de la note « Énergie : priorité au climat ! », à partager sa contribution afin de débattre avec lui de ses préconisations pour une économie décarbonée.

La note de Benjamin Frémaux pour l’Institut Montaigne : Énergie : priorité au climat ! – Juin 2017

Un impératif : hiérarchiser les objectifs.

Dès le début de son intervention, Benjamin Frémaux a réaffirmé qu’il était nécessaire de ne pas se « tromper d’objectif » et  de « recentrer le débat autour de la limitation du réchauffement climatique » comme le préconise le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat – GIEC -. En effet, l’ancien conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances a rappelé que malgré les avancées significatives qu’ont constituées la COP 21 et la « vague des EnR », les résultats se font encore attendre.

Lire aussi : Transition énergétique : Les recommandations d’EdEn pour une économie décarbonée

Deux secteurs prioritaires

Pour Benjamin Frémaux, il faut principalement porter l’effort sur les domaines du Bâtiment et de la Mobilité car ils représentent plus de la moitié des émissions de CO2. Pour ce faire, il faut sortir ces deux secteurs de la dépendance aux énergies fortement carbonées et plus précisément des énergies fossiles.

Afin d’être en phase avec les objectifs nationaux, l’ancien Polytechnicien pense qu’il serait pertinent que la réglementation thermique prenne en compte les émissions de gaz à effet de serre quantifiées en contenu CO2 moyen.

De plus, il milite pour : l’accentuation de la politique de soutien au développement des réseaux de chaleur et pour une meilleure évaluation et rationalisation des différents outils qui incitent à l’isolation des bâtiments afin que les coûts restent acceptables. A propos de ces outils, l’invité a évoqué les CEE – Certificats d’Economies d’Energie – qui se révèlent être un bon moyen de déclencher des actes de rénovation malgré les doutes qu’il a pu avoir lors de leur instauration.

Quant à la Mobilité, le membre de l’Institut Montaigne affirme que le développement du véhicule électrique constitue un puissant levier de la décarbonation, qu’il faut encourager grâce à des aides à l’achat.

En savoir plus : Utilisation à titre privé d’un véhicule d’entreprise – Pour une parité fiscale entre véhicules propres et thermiques

Les mots du Président

La nécessité de porter l’effort sur la préservation de la planète a trouvé un écho auprès de notre Président. En effet, Jean Bergougnoux partage l’idée selon laquelle il ne faut pas se tromper de combat et qu’il faut garder à l’esprit que les énergies renouvelables et les économies d’énergie ne sont que des « leviers » à utiliser pour maîtriser les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, il rejoint aussi Benjamin Frémaux sur la question de la rationalité économique qui est trop souvent éludée dans les différentes études liées à la transition énergétique. Ce manque de clarté sur les contenus et les contraintes pour le consommateur a malheureusement trop souvent pour incidence de déboucher sur des politiques pas adaptées à l’importance des enjeux.

Lire aussi : Abroger la dérogation de 15 % dans le collectif neuf serait une aberration économique et sans impact significatif sur les consommations d’énergie

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