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Quelques éléments sur la problématique énergétique des logements

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Les logements chauffés à l’électricité ont de tout temps eu des performances meilleures que celles des logements chauffés au gaz.

Equilibre des Energies a réalisé, à partir des données de l’enquête Phébus du ministère de la transition écologique et solidaire, une étude sur la situation du parc de logements existants au regard de quatre critères :

  • l’origine des émissions de CO2
  • la qualité du bâti
  • le niveau des factures énergétiques
  • la situation de précarité énergétique

Une synthèse de cette étude a été publiée dans le magazine EdenMag n°6.
Au regard de ces quatre critères, les logements chauffés à l’électricité – qui ont toujours bénéficié d’une grande qualité de construction – se positionnent beaucoup mieux que les logements chauffés aux combustibles fossiles.

Si l’on considère en particulier la qualité du bâti, la figure 1 montre que les logements chauffés à l’électricité, ont, quelle que soit leur étiquette énergétique DPE, un état du bâti correspondant, en gros, à celui des logements gaz de deux niveaux inférieurs dans la classification du DPE.

Figure 1 : Comparaison des performances thermiques du bâti des logements chauffés au gaz et à l’électricité en fonction de leur étiquette DPE. Cette figure établie à partir des données de l’enquête Phébus de 2013 publiée par le SDES, montre que l’Ubat (critère représentatif de la qualité du bâti) des logements chauffés à l’électricité et ayant une étiquette  E de DPE est inférieur à celui des logements chauffés au gaz et classés en étiquette D.

Le coefficient en énergie primaire a un effet de distorsion considérable sur la notion de passoires thermiques

Usuellement, et dans le projet de loi Energie-Climat en particulier, les logements à consommation excessives sont définis sur la base de leur étiquette DPE, les logements ayant une étiquette F ou G étant qualifiés de passoires thermiques.

Malheureusement, les étiquettes du DPE sont définies à partir de la consommation exprimée en énergie primaire et donc les logements chauffés à l’électricité se trouvent fortement pénalisés dans cette approche. Les logements qui seraient classés E s’ils étaient chauffés au gaz, se retrouvent classés F ou G, donc passoires thermiques, s’ils sont chauffés à l’électricité. Au regard des critères qui sous-tendent les politiques publiques dans le domaine de l’énergie, les logements à rénover en priorité devraient être les logements fortement émissifs, présentant un mauvais état thermique et associés à des factures énergétiques élevées. Ce sont les logements d’étiquette Energie E, F et G chauffés aux énergies fossiles. Ces logements, correspondent à peu de chose près aux logements F et G selon l’étiquette GES.

EdEn a montré qu’une définition des passoires thermiques fondée sur ces principes, permettrait, à nombre total de logements concernés inchangés (26 %), de cibler 47 % des émissions de CO2 au lieu de 26 % avec la définition actuelle des passoires thermiques.

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