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Edeis : un acteur de la décarbonation au service des territoires

avion atterrissant
Par le

Votre groupe exerce différents métiers et notamment ceux de l’ingénierie au service des territoires. « La transition énergétique n’est plus une option, c’est une nécessité » est votre motto. Concrètement, comment cela se traduit-il dans vos activités ?

Victoire Totah : Chez Edeis, la transition énergétique n’est pas seulement une priorité, c’est le cœur de notre mission. Implantés sur le territoire national avec 18 agences et 450 ingénieurs, nous œuvrons aux côtés des territoires et accompagnons les porteurs de projets, donneurs d’ordre publics, investisseurs, startuppers et grands groupes dans la conception, la construction ou la réhabilitation de leurs ouvrages immobiliers avec des solutions innovantes permettant de réduire leur empreinte environnementale.
Aux côtés de notre filiale Adeena, expert dans la valorisation et l’obtention des certificats d’économie d’énergie (CEE), nous intégrons dans nos projets des solutions concrètes et innovantes pour penser des infrastructures respectueuses de l’environnement et performantes sur le plan énergétique.
Nous avons mené plusieurs chantiers significatifs : la mise en conformité des bâtiments Coca-Cola avec la loi APER pour intégrer les énergies renouvelables, la construction d’une usine de batteries pour la société Verlor, la rénovation des bâtiments du Quai d’Orsay dans une démarche environnementale exemplaire, l’optimisation énergétique des bâtiments Arvitis selon les décrets tertiaire et BACS, la réalisation de la plate-forme agroalimentaire Approv’halles certifiée HQE Bâtiment Durable, etc.
Tous ces projets illustrent notre capacité à intégrer des solutions bas carbone, des certifications environnementales et des approches innovantes dans des secteurs variés tels que l’industrie, la santé, l’aérien et le tertiaire.

La France compte plus de 450 aéroports et aérodromes. Comment le groupe Edeis se positionne-t-il dans ce paysage ?

V. T. : Nous opérons sur 18 aéroports régionaux en France, avec un objectif clair : celui du développement durable et de la modernisation des infrastructures tout en respectant les spécificités locales. Notre rôle consiste à accompagner les collectivités dans la gestion de ces aéroports, à optimiser leur fonctionnement et à les transformer en véritables vecteurs d’innovation pour les territoires.
Nos actions concrètes, telles que la décarbonation des infrastructures et le développement de hubs énergétiques verts, visent à faire de nos aéroports des modèles à suivre dans le secteur. Nous nous engageons à garantir une gestion de proximité tout en conciliant développement économique, préservation de l’environnement et maintien des missions de service public.

© Adobestock

Le secteur aérien a engagé sa transition écologique. Comment ce mouvement se traduit-il au sein des infrastructures dont le groupe Edeis a la responsabilité ?

V. T. : Le secteur aérien vit une transformation profonde vers la durabilité et Edeis est pleinement engagée dans ce mouvement. Nous nous attachons à rendre nos infrastructures plus écologiques et à favoriser la décarbonation de l’aviation. L’un des axes majeurs de la transition écologique de nos aéroports est notre engagement dans la certification ACA (Airport Carbon Accreditation). Nous avons actuellement 16 aéroports certifiés ACA au niveau 3, l’objectif étant d’atteindre le niveau 4 d’ici 2027 pour plusieurs de nos plates-formes.
Edeis soutient également l’essor d’une aviation plus verte en menant plusieurs actions de promotion de l’aviation électrique. Nous avons participé à des initiatives comme le tour Voltaéro et le tour Zéro émission avec le Vélis, un aéronef 100 % électrique de la Fédération française aéronautique, qui a rallié cinq de nos aéroports. Nous avons lancé un projet d’installation de bornes de recharge pour avions électriques sur nos sites. Edeis travaille également avec les fabricants d’avions bas carbone ou les fournisseurs d’énergies vertes, pour anticiper les nouveaux usages de l’aviation décarbonée. Nous transformons nos aéroports en hubs énergétiques verts, capables d’accueillir des avions à hydrogène et électriques.

© EDEIS

Aujourd’hui, de nombreuses start-ups souhaitent développer des aéronefs bas carbone, notamment dans le segment des aéronefs légers. Le groupe Edeis participe-t-il à ce mouvement ?

V. T. : Edeis s’investit activement dans la transition vers une aviation plus verte en soutenant les entreprises innovantes qui développent des aéronefs bas carbone, qu’ils soient électriques, hybrides ou à hydrogène. Nous avons établi des partenariats avec des entreprises pionnières, comme Blue Spirit Aero, Beyond Aero et Ascendance Flight Technologies, afin de participer à la décarbonation de l’aviation légère et d’affaires. Nous contribuons à la mise en place des bornes de recharge pour aéronefs électriques et nous travaillons à la création d’espaces aéroportuaires compatibles avec les nouveaux types d’aéronefs (notamment les EVTOL, véhicules aériens électriques à décollage et atterrissage verticaux). Nous croyons fermement que l’avenir de l’aviation passe par ces innovations qui seront déployées en premier lieu sur des aéroports régionaux. Notre objectif est de préparer nos aéroports à ces nouvelles générations d’aéronefs et de faciliter leur déploiement dans un environnement sûr et durable.

© EDEIS

Le groupe Edeis exerce également la concession de ports. L’électrification des ports va jouer un rôle très important dans la décarbonation du secteur maritime. Des réalisations sont-elles en cours ou prévues ?

V. T. : L’électrification des ports fait partie de notre stratégie globale de décarbonation des infrastructures que nous gérons. Nous avons lancé plusieurs projets pour électrifier les infrastructures portuaires et permettre ainsi aux navires de se brancher directement au réseau électrique, au lieu de recourir à des générateurs à combustibles fossiles. Cette démarche permet non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de diminuer la pollution sonore et de renforcer l’attractivité des ports sur le plan de la durabilité.
Plusieurs projets pilotes sont en cours et nous envisageons d’étendre ces initiatives à plus grande échelle dans les années à venir.

En décembre, le cyclone Chido a ravagé l’île de Mayotte. Quel rôle a joué l’aéroport de Mayotte dans le traitement de cette crise sanitaire ?

V. T. : L’aéroport de Mayotte a joué un rôle central dans la gestion de la crise sanitaire et humanitaire causée par le cyclone Chido. L’ensemble des équipes disponibles Edeis se sont engagées aux côtés de la DGAC, de la préfecture et des services de l’État pour permettre la mise en œuvre en seulement 24 heures d’un pont aérien, puis rétablir les conditions d’exploitation permettant l’accueil des vols commerciaux à l’aéroport de Mayotte. Edeis a activé une cellule de crise pour s’assurer du bon fonctionnement de l’aéroport dans ces conditions extrêmes. Plusieurs missions de renfort Edeis ont été déployées depuis la Métropole, apportant des compétences techniques clés en énergie, balisage, conformité, informatique et service de secours et de lutte contre l’incendie des aéronefs (SSLIA). L’aéroport de Mayotte a également hébergé de nombreux militaires et services de l’État durant la gestion de la crise Chido, jouant pleinement son rôle d’outil au service du territoire.

Victoire Totah
Victoire Totah
directrice Stratégie et Développement des aéroports Edeis
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