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La pointe électrique : un problème qui n’en est pas un

réseau électrique intelligent
Par le

La question est souvent posée de savoir quelle sera l’incidence de la politique de développement des usages de l’électricité sur la puissance électrique appelée en période de pointe.

On rappellera sur ce point que RTE a publié en mai 2019, une étude réalisée avec le concours de l’AVERE, montrant que, même dans des hypothèses de développement très fort de la mobilité électrique, la couverture des besoins à la pointe était assurée sans problème majeur dans tous les scénarios d’évolution de la demande d’électricité et du mix électrique associé envisagés par RTE. Il est même établi que le véhicule électrique, du fait des possibilités que pourront offrir les systèmes bidirectionnels d’interfaçage avec le réseau (systèmes V2G et V2H), pourra au contraire constituer un moyen facilitant le passage des pointes grâce à la capacité embarquée dans les batteries.

De son côté, Equilibre des Energies achève actuellement une étude, qui sera publiée dans l’EdEnmag n°8, sur la traduction, en termes de puissance appelée, des perspectives tracées par la Stratégie nationale bas carbone à horizon 2050. Les résultats disponibles montrent que la croissance du recours à l’électricité, indispensable pour atteindre la neutralité carbone, avec une part dans la couverture des besoins en énergie finale qui devrait passer de 25 à 50 %, ne s’accompagnera pas par une augmentation des besoins de puissance à la pointe.

En effet, le développement des usages de l’électricité doit s’accompagner d’un effort très important de sobriété et d’efficacité énergétique qui, s’il permet une diminution des consommations exprimées en kWh, entraîne également une diminution de la puissance nécessaire, y compris à la pointe.

En outre, il existe des gisements de flexibilité importants qui pourront être mobilisés s’il y a lieu : le véhicule électrique en est un, mais le pilotage des équipements domestiques en est un autre : lave-vaisselle, lave-linge mais surtout radiateurs pilotables et connectés. Il a été établi que, si le parc des vieux convecteurs (les « grille pain ») était rénové avec installation de radiateurs de nouvelle génération, il serait possible de dégager un potentiel de flexibilité de 5 à 10 GW.

Lire aussi : Les radiateurs électriques de nouvelle génération : une solution pour réduire la pointe de consommation électrique

Les usines à hydrogène constitueront aussi, à terme, un nouveau moyen de flexibilité.

Pour permettre à ces différentes approches – y compris aux moyens de stockage par batteries – de se développer, Equilibre des Energies est favorable à un renforcement du terme « puissance » dans toutes les structures de prix et de tarification.

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