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RT2012 et gaz naturel: des contradictions écologiques

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À compter du 1er janvier 2013, la RT 2012 sera imposée à tous les logements neufs. Une réglementation favorisant les installations au gaz naturel, puissant émetteur de gaz à effet de serre, au détriment de l’électricité. Le président du groupe Atlantic explique son point de vue dans cette video…

La RT2012 remise en question

La RT2012 limite la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 Kwh EP/ m2 par an. Un plafond fixé en énergie primaire et non en énergie finale qui pénalise fortement l’électricité en incitant les promoteurs à s’orienter  vers le gaz naturel (pourtant puissant émetteur de Co2).

Afin d’éviter les risques d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) avait déjà proposé d’ajouter une deuxième condition à cette nouvelle réglementation. Il s’agissait d’associer à cette première mesure une limite de 50g de Co2 par m2 de logement. Une proposition négligée qui aurait pourtant pu pousser les promoteurs à favoriser les énergies renouvelables plutôt que le gaz naturel.

Certaines organisations comme Sauvons le climat, ont ainsi demandé sa révision, dénonçant une réglementation « peu catholique ».

L’électricité nécessaire au passage vers les énergies renouvelables

Lors de notre podcast, Pierre-Louis François, Président du groupe Atlantic, a confirmé la nécessité de passer par l’électricité pour favoriser le développement des énergies renouvelables.

Ce dernier cite l’exemple de la production locale d’électricité grâce au photovoltaïque. Une énergie renouvelable mais pas totalement optimum – puisque dépendante du soleil – nécessitant, faute de ne pouvoir être stockée, du relais des centrales d’électricité.

La solution idéale pour arriver à stocker l’énergie reste pour l’instant les ballons d’eau chaude. En Allemagne, ces derniers sont déjà exploités afin de permettre le stockage de l’électricité produite par le photovoltaïque.

Afin d’optimiser une consommation et une production durable d’électricité, Monsieur François insiste également sur le rôle de l’intermittence. Une solution ne se prêtant pas à certains usages comme l’éclairage, mais pouvant être une réelle source d’économie pour d’autres comme l’eau chaude et le chauffage. Il est en effet tout à fait possible de couper son chauffage quelques heures sans pour autant perdre du confort.

Pour les collectivités comme pour les particuliers, des solutions mixtes combinées pourraient être une option idéale. Des solutions combinées qui fonctionneraient par exemple, avec comme base l’électricité (installations électriques performantes), et avec comme solution d’appoint un système de boucle à au chaude (au gaz ou au fioul).

Remplacer l’électricité par le gaz naturel est une solution en contradiction avec les objectifs du Grenelle de l’environnement. Le climat jusqu’ici négligé par cette nouvelle réglementation devrait ainsi prendre place au coeur des débats. Il est également important pour parvenir à développer les énergies renouvelables et à favoriser leur mise en place dans nos logements de ne pas aller vers l’excès mais vers l’équilibre. Je vous laisse écouter Pierre-Louis François…

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