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L’équilibre de l’usage de l’électricité durable et du gaz s’impose durant la transition énergétique

équilibre des énergies
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Au lendemain de la Conférence environnementale ouverte par le Président de la République à Paris, tout le monde sait maintenant que la transition énergétique sera progressive. La vitesse de cette transition dépendra des innovations pour produire de l’électricité durable ou du gaz à des prix compétitifs dans notre pays. En attendant, l’équilibre de l’usage de ces énergies s’impose d’un point de vue économique.

Gaz à effet de serre et RT2012

M. Daniel Aubert – conseiller du délégué général de l’Union sociale pour l’habitat et administrateur d’Équilibre des énergies – regrette le manque de dispositions concernant la réduction du gaz à effet de serre dans la RT2012. « La RT 2012 est la mise en application des décisions du Grenelle de l’environnement dans le secteur de l’habitat, elle vise à diminuer par trois les consommations d’énergie des logements construits à partir du 1er janvier 2013, ce qui constitue une véritable révolution technique et un énorme défi à relever pour l’ensemble de la profession. Mais elle ne comporte pas de disposition concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. »

Une avancée conséquente associée à une faille dont il est nécessaire de tenir compte. En effet, si la parité de choix entre le gaz et l’électricité était bel et bien présente avec la RT2005, elle n’est plus à l’ordre du jour avec près de 80% des projets labellisés BBC équipés au gaz. (Informations fournies par les organismes BBC, Cerqual et Promotelec.) Ces chiffres sont également confirmés par BatiEtude dans le Moniteur – l’institut de sondage spécialisé dans le bâtiment – qui révèle une baisse conséquente en 2011 de projets de logements neufs ayant recours à l’électricité pour leur chauffage (30% de moins qu’en 2008).

Les chaudières à gaz prennent le dessus dans le collectif

D’après le directeur de BatiEtude : « La fin de la domination du chauffage électrique dans le résidentiel s’explique par une chute de la présence des convecteurs à effet joule dans les projets de logements collectifs ».

Les projets résidentiels se sont désormais tournés vers les chaudières à gaz. Si les pompes à chaleur (PAC) sont pourtant plus intéressantes, elles n’avaient pas  – jusqu’à récemment –   été adaptées aux logements collectifs. Le schéma est ainsi presque identique dans les maisons individuelles groupées.

Pour les maisons individuelles isolées (1/3 des 400 000 projets lancés en 2011) d’une source d’approvisionnement au gaz, le chauffage électrique demeure avec maintenant des innovations domotiques qui réduisent automatiquement la consommation d’énergie, ne serait-ce que par la détection de présence dans les pièces. Un intérêt limité des particuliers pour le Bâtiment à Basse Consommation et des dispositifs fiscaux plus intéressants pour les promoteurs justifieraient cette stabilité de l’électricité. Mais ce déséquilibre devrait persister en 2013 avec la mise en application de la RT2012 qui ne semble autoriser les nouvelles technologies électriques qu’à l’interieur de maisons très isolées.  Les consommateurs n’auraient même plus le choix de maitriser leurs dépenses d’avenir, alors que huit français sur dix n’accepteraient pas de payer plus cher l’électricité pour sortir du nucléaire.

En effet, si la part de l’électricité durable produite par les énergies renouvelables ne cesse de croitre, et son prix de revient de baisser, elle pourra répondre à tous les besoins de la maison dans moins de dix années. Les maisons neuves livrées en 2013 (pour une durée de vie d’au moins trente ans) et équipées au gaz subiront les prix des importations comme le justifie encore GDF-Suez qui reclame 7% d’augmentation des prix à un gouvernement qui vient de céder 2%.

De ce fait, l’avenir du marché résidentiel est difficile à prévoir. Il semblerait qu’avec l’arrivée de Pompes à Chaleur adaptées au collectif, la baisse de chauffages fonctionnant à l’électricité serait réversible.

Une électricité d’origine 100% renouvelable

Si la vitesse de l’abandon de l’atome demeure au cœur des débats, il est aujourd’hui possible de compter sur une électricité d’origine renouvelable dans cette transition énergétique.

C’est le défi que s’est lancé Enercoop il y a maintenant 6 ans en devenant l’unique fournisseur d’électricité 100% vert.  Un projet ambitieux créé à l’initiative de 22 acteurs dont Greenpeace, le Comité de Liaison Énergies Renouvelables et la Nef.

Cette coopérative propose ainsi une électricité issue de producteurs d’énergie hydraulique, éolienne, photovoltaïque et biogaz. Une énergie encore 25% plus chère. Mais la stabilité des tarifs permet d’envisager – avec la hausse continue des prix des énergies fossiles – une possible compétitivité d’ici 2015.

La volonté de l’association Équilibre des énergies est d’encourager les énergies renouvelables avec des technologies compétitives. L’équilibre des énergies entre le gaz, émetteur de co2, et l’électricité durable en fonction de l’environnement est une revendication de bon sens économique dans un contexte de transition énergétique. D’après vous, Greenpeace et Nicolas Hulot ont-ils raison?

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