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UFC-Que Choisir a démontré le manque de fiabilité du Diagnostic de Performance Energétique

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Le site Cyberpret.com avait prévenu assez tôt de l’incidence du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sur le marché immobilier. Rapportant une étude réalisée en mars pour Avendrealouer.com, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Côté acheteur, un mauvais DPE doit faire baisser le prix (82%) et oriente la visite du bien (68%). A cette bonne nouvelle pour l’acheteur s’ajoute que le DPE conditionne également l’obtention d’un PTZ  Plus (prêt à taux zéro) : « le classement en catégorie E donne le droit à moitié moins de financement par le PTZ Plus, qu’une catégorie D« .

Côté vendeur : « les propriétaires « victimes » du DPE peuvent éprouver des difficultés à vendre leur logement. Ils doivent être plus patients que les autres ou revoir leurs exigences à la baisse afin de ne pas se retrouver dans une situation embarrassante, surtout pour ceux qui ont souscrit un prêt relais arrivant bientôt à échéance. »

Pourtant, comme le rappelle ce billet, UFC-Que Choisir a démontré le manque de fiabilité du DPE, obtenant des résultats différents pour le même bien si on répétait l’opération plusieurs fois.

Un article plus récent sur Lyonpoleimmo.com, confirme l’orientation des primo accédants, à la question « Avez-vous ressenti l’impact du PTZ+ sur Vénissieux ?« , le négociateur interviewé répond : « Oui, d’autant qu’on trouve beaucoup de locataires venir à l’acquisition. On a vu une tendance au mois de février-mars où les gens ne demandaient plus que des biens dont le DPE avait une lettre de A à D. Je ne pense toutefois pas qu’il y a deux marchés. Après, si accédant qui peut en bénéficier a le choix entre deux biens et que l’un dispose d’un bon DPE, alors il se portera plutôt sur ce bien-là. »

Valoggia.fr estimait pourtant en Avril que l’on assistait tout de même à une fragmentation du marché suivant le jeu de l’offre et de la demande, ainsi : « Selon les professionnels de l’immobilier, l’affichage de l’étiquette « énergie » du Diagnostic de Performance Energétique sur les annonces de vente commence à avoir une incidence sur les prix de vente des biens immobiliers. Et ce notamment dans les zones où l’offre dépasse la demande. Autrement dit, le DPE devient un outil de négociation du prix. Par contre dans les zones où il y a pénurie de l’offre de vente des biens immobiliers, un mauvais classement énergétique F ou G (bâtiments les plus énergivores) n’a pas encore vraiment d’incidence sur le prix de vente. C’est le cas par exemple des centres-villes en région parisienne et dans les métropoles régionales, ainsi que dans les lieux de villégiature réputés. »

Mais alors que faire et comment éviter une mise en danger de la valeur du patrimoine immobilier des Français tout en respectant l’esprit du Grenelle? En mai dernier Partenaire-europeen. fr révélait : « Avec 80% des logements classés entre D et F, la moyenne du parc immobilier français se situe aux alentours de 240KwhEP/m²/an, ce qui correspond à la lettre E sur l’étiquette énergétique », commente Ex’im ajoutant que: « les logements affichant un DPE de A ou B restent rares, représentant 1.48% du total des logements.! » Il s’agit le plus souvent de bâtiments très récents équipés de dispositifs utilisant des isolations plus épaisses avec des énergies renouvelables (panneaux solaires, géothermie…)» Vous avez des propositions sur ce sujet ? Partagez les ici!

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