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PTZ+ : pourquoi les primo-accédants n’optent pas plus pour le BBC et la performance énergétique ?

prêt taux zero
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Lancé en janvier 2011, le PTZ+ (prêt à taux zéro dont les intérêts sont pris en charge par l’Etat) semble un vrai succès, après avoir financé en six mois autant de projets qu’en un an pour le simple PTZ. Les conditions d’accès à ce prêt sont nombreuses et la performance énergétique de l’habitat concerné influence la somme mise à disposition.

Malgré les bons chiffres du ministère informant que : «  le PTZ+ favorise (…) les Bâtiments Basse Consommation (BBC) » on aperçoit à nouveau des fractures du marché suivant la zone dans laquelle se situe le primo-accédant à une résidence.

 

En effet, si :  «  en zone A, la part des logements BBC dans le total des PTZ+ accordés atteint presque 50% », dans les zones de marché dit « détendu », comme le met en lumière l’article du Moniteur, les chiffres semblent démontrer que plus de la moitié des achats de logements anciens concerne ceux étiquetés : E, F ou G dans la grille du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) ; bien que cela semble un mauvais calcul pour les primo-accédants que ce soit du point de vue de la « qualité énergétique » du bien acquis que de l’aide à laquelle ils peuvent prétendre.

 

 

Le choix du BBC ne semble donc pas évident pour tous les primo-accédants et ce pour différents types de raison : le zonage, mais également le fait de rechercher plutôt une maison individuelle ou d’opter pour un appartement dans un programme n’oblige pas aux mêmes investissements.

Il s’agit donc d’avoir accès à une offre disponible, or « 40% des PTZ+ sont accordés en zones tendues A et B1 (Ile-de-France, PACA,…), [et dans] ces zones, le PTZ+ soutient majoritairement la construction de logements neufs : près de 6000 PTZ+ ont été distribués en zone A dans le neuf ». Le Moniteur pour sa part indique que dans « les zones de marché dit détendu (…) environ 7% seulement des PTZ+ accordés dans le cadre de l’achat d’un logement neuf ont aidé à financer la construction d’un logement BBC ». Cela tiendrait aussi au fait que dans ces régions, il s’agit le plus souvent de maisons individuelles et non pas de programme de promoteurs, plus répandus dans les grandes villes et notamment en région parisienne.

Ces résultats pourraient modifier les conditions d’attribution du PTZ+, comme l’indique Eric Leysens sur le Moniteur.com : « Benoist Apparu se dit déçu par ce constat et voit là un point du dispositif à corriger. Le secrétaire d’Etat au Logement  envisage, par exemple, d’intégrer dans les conditionnalités du PTZ+, la promesse de réaliser des travaux de rénovation thermique sur les logements anciens situés au bas de l’étiquette énergétique ».

Frédéric Lalau imaginait déjà des solutions en mars dernier dans son article sur acqsion.com ; arguant que « le PTZ+ est un frein à l’accession à la propriété pour les ménages à faibles revenus », « une solution pourrait venir de l’allocation de la même somme de PTZ+ que pour un bien ancien à bon résultat de DPE sous condition de réalisation de travaux ».

Avez-vous expérimenté le Prêt à Taux Zéro afin de nous faire partager votre expérience?

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