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Le confort thermique ne serait-il pas dans le mix-énergétique ?

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Le patrimoine bâti français redoute les premiers frimas et l’annonce d’un hiver qui sera sans doute rigoureux. Comme le rappelait sur Europe1 Florence Clément, chargée de communication de l’ADEME, la moyenne des logements français se situe à la lettre E (240kwh/m²/an) sur l’échelle de la performance énergétique (DPE). Aussi, la hausse attendue des prix des énergies fossiles inquiète les victimes de la précarité énergétique. L’isolation et l’équilibre des énergies se posent sans doute comme les solutions du moment.

Mais plus largement aujourd’hui, le défi vaut pour chacun, étant donné que 65% de la consommation énergétique des ménages est dédiée au chauffage. Nous sommes de plus en plus nombreux à manquer de confort thermique, mais comme nous l’avait indiqué M. Daniel Foundoulis, président de l’AFL (Association Familiales Laïques) dans notre dernière interview vidéo, il existe des petites astuces que tout particulier doit savoir afin de réduire sa consommation d’énergie.

Le Guide pratique dédié à la rénovation thermique et édité par l’Anah précise que plus de 3 millions de ménage consacrent plus de 10% de leurs ressources à payer leurs factures d’énergie. 87% sont logés dans le parc privé et 62%  sont propriétaires de leur logement. Pour répondre au besoin de rénovation énergétique incontournable du parc déjà bâti et qui concerne pour la plupart des foyers modestes, le programme « Habiter Mieux »dont nous avons déjà parlé ici – se développe. Ainsi, les propriétaires d’un logement de plus de 15 ans de dix départements, que sont le Bas-Rhin, la Meurthe-et-Moselle,  la Saône-et-Loire, l’Isère, la Haute-Loire, la Haute-Marne, le Jura, la Drôme, le Maine-et-Loire et la Vienne, qui n’ont pas bénéficié d’aides de l’Etat depuis 5 ans et répondant aux conditions de précarité pourront en profiter. L’objectif est d’obtenir une amélioration de la performance énergétique d’au moins 25%.

L’isolation demeure une priorité devant les nouvelles solutions de chauffage encore onéreuses. Certaines innovations sont présentées néanmoins à la fin du guide : « C’est déjà demain ». Pour le moment, le doublement de la prime à la casse des chaudières pour s’équiper d’une chaudière neuve « basse température » ou « à condensation » reste la seule solution prise en charge, ce qui ne résout qu’en partie les choix du consommateur.

Dans la vidéo du site de l’Anah, comme le précise Bernard Sésolis, énergéticien, si on isole et que l’on projette de changer de chaudière, il faut penser à réadapter la puissance grâce au gain déjà obtenu par l’isolation. Parmi les critères de temps de retour sur investissement, le changement des fenêtres arrive à la fin de la liste! Et là encore attention : pensez à avoir une aération sur les nouvelles fenêtres pour ventiler votre logement, comme le souligne Eric Lagrandé, chargé de mission développement durable de l’Anah. Tous les éléments (isolation du toit, des murs, des fenêtres, choix et dimensionnement de la solution de chauffage) sont reliés pour évaluer / obtenir une performance énergétique. Ainsi, le changement des fenêtres permet un gain de  10 à 15%, tandis que l’isolation du toit atteint un gain de 20 à 25%. Le changement de la chaudière pour une chaudière à condensation permettrait une économie de 25 à 30% par rapport à la facture actuelle. Ainsi, les personnes concernées et pour qui ce type de chaudière reste une véritable alternative doivent se hâter avant le 15 décembre de profiter du doublement de la prime à la casse chaudière. On estime aujourd’hui à 1 million le nombre de foyers possédant la même chaudière depuis plus de 20ans.

Dans l’émission d’Europe1 « Les Experts » sur le thème « Comment mieux se chauffer ? »  des solutions permettant de coupler de manière équilibrée les différentes sources d’énergies ont été proposées et recommandées. Même la gestion de la température des nouvelles générations de radiateurs électriques, suivant que la pièce est occupée ou non, a été citée. Par ailleurs, il faut être capable d’ajuster l’investissement et le rendement, de connaître les aides disponibles mais également de poser les enjeux de façon différente, pour une rénovation ou une construction: la conception ne sera pas la même.

Comme le résume bien Héléna Morna, l’animatrice de l’émission : « Finalement la solution n’est-ce pas de coupler ces différentes sortes d’énergie ? ». Anne Gastineau, rédactrice en chef du Journal de la Maison, approuve les systèmes qui privilégient le multi-énergie, s’adaptent en fonction des configurations, du tout électrique au tout aérothermie. On peut ainsi composer son bouquet énergétique.

Il reste donc de la marge pour faire progresser le niveau moyen de confort thermique des logements français. La prise de conscience des propriétaires (occupants ou bailleurs) représente une étape incontournable, à condition de les aider à mieux comprendre leur droit, sous forme de subventions, et leurs devoirs. Ces prises de conscience des propriétaires bénéficient conséquemment aux locataires. Enfin, rénover son appartement d’un point de vue énergétique, c’est revaloriser son patrimoine pour les années à venir, face au marché du neuf, qui sera systématiquement aux normes les plus strictes et donc au plus haut dans l’échelle de performance énergétique (A).

 Si vous êtes propriétaire, vous pouvez joindre un Conseiller énergie au 0810 060 050. Avez-vous déjà fait appel à ce service ?

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